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Vodoun

Vodoun

Catherine de Clippel & Elise Tokoudagba

08.01.2019 - 19:00 > 29.01.2019 - 19:00

Pensée dans le cadre de la fête des religions traditionnelles, cette exposition propose deux regards croisés sur le vodoun.

Catherine De Clippel

Photographe mais aussi réalisatrice, Catherine de Clippel a produit plus de trente films documentaires. Depuis 1980, avec les anthropologues Jean Paul Colleyn et Marc Augé, elle a dirigé et produit une série de documentaires centrés sur les pratiques animistes en Afrique de l'Ouest rurale et urbaine, mais aussi au Brésil et au Venezuela.

« Les dieux vodouns du Golfe de Guinée ne sont pas facilement séparables de leurs matérialisations. A la différence du Dieu créateur, reconnu par les vodouisants, les vodouns sont des énergies manipulables, investies dans des objets fabriqués, qui condensent des milliers d’ingrédients et de savoirs.

Lors du tournage d’un film nous avons pu partager les activités quotidiennes d’un prêtre guérisseur dont les sanctuaires grouillaient littéralement de vodouns. Nous avons pu y observer comment se nouait le dialogue avec ces puissances.

Le mot vodoun signifie « l’inconnaissable » ou « le monde des invisibles ». L’idée même de tenter de le définir ne peut venir que de l’extérieur, elle ne correspond en rien à l’attitude des adeptes. Matériellement, les vodouns se présentent sous un aspect étrange, provocateur, a peine ébauché et comme détérioré (Augé, 1988). Ce sont de magnifiques « gueules cassées », sublimes et grotesques, infaillibles et démolies, parfaites et inachevées, divines et dérisoires.

Par le rite, l’homme peut entrer en contact avec eux et les faire agir.

Ce sont des puissances abstraites qui peuvent manifester leur énergie partout et faire le bien comme le mal et qui pour exister, ont besoin d‘un support dans lequel se matérialiser. Ils portent une histoire : ils archivent à leur manière - dans leurs louanges, leurs chants, leurs langues secrètes, leur iconographie, les gestes de la possession, les rythmes des tambours – les changements culturels et historiques ayant affecté la région. »

Elise Tokoudagba

Native d’Abomey - capitale de l’Ancien royaume du Danxomè – et fille cadette de Cyprien Tokoudagba. Elise Tokoudagba est une artiste plasticienne béninoise qui explore, essentiellement mais non exclusivement la religion traditionnelle vodoun. Voie d’affirmation de son identité et de préservation de ce patrimoine, Elise Tokoudagba développe une œuvre oscillant entre peinture et sculpture. Ses créations plastiques offrent également une réflexion sur la société contemporaine béninoise qu’elle valorise en même temps qu’elle en dénonce les maux. Dans le cadre de l’exposition Vodoun qu’organise Le Centre, l’artiste propose des œuvres qui offrent la possibilité aux visiteurs d’explorer la richesse de la culture vodoun.

Entrée gratuite

Vodoun

Catherine de Clippel & Elise Tokoudagba

08.01.2019 - 19:00 > 29.01.2019 - 19:00
Vodoun

Pensée dans le cadre de la fête des religions traditionnelles, cette exposition propose deux regards croisés sur le vodoun.

Catherine De Clippel

Photographe mais aussi réalisatrice, Catherine de Clippel a produit plus de trente films documentaires. Depuis 1980, avec les anthropologues Jean Paul Colleyn et Marc Augé, elle a dirigé et produit une série de documentaires centrés sur les pratiques animistes en Afrique de l'Ouest rurale et urbaine, mais aussi au Brésil et au Venezuela.

« Les dieux vodouns du Golfe de Guinée ne sont pas facilement séparables de leurs matérialisations. A la différence du Dieu créateur, reconnu par les vodouisants, les vodouns sont des énergies manipulables, investies dans des objets fabriqués, qui condensent des milliers d’ingrédients et de savoirs.

Lors du tournage d’un film nous avons pu partager les activités quotidiennes d’un prêtre guérisseur dont les sanctuaires grouillaient littéralement de vodouns. Nous avons pu y observer comment se nouait le dialogue avec ces puissances.

Le mot vodoun signifie « l’inconnaissable » ou « le monde des invisibles ». L’idée même de tenter de le définir ne peut venir que de l’extérieur, elle ne correspond en rien à l’attitude des adeptes. Matériellement, les vodouns se présentent sous un aspect étrange, provocateur, a peine ébauché et comme détérioré (Augé, 1988). Ce sont de magnifiques « gueules cassées », sublimes et grotesques, infaillibles et démolies, parfaites et inachevées, divines et dérisoires.

Par le rite, l’homme peut entrer en contact avec eux et les faire agir.

Ce sont des puissances abstraites qui peuvent manifester leur énergie partout et faire le bien comme le mal et qui pour exister, ont besoin d‘un support dans lequel se matérialiser. Ils portent une histoire : ils archivent à leur manière - dans leurs louanges, leurs chants, leurs langues secrètes, leur iconographie, les gestes de la possession, les rythmes des tambours – les changements culturels et historiques ayant affecté la région. »

Elise Tokoudagba

Native d’Abomey - capitale de l’Ancien royaume du Danxomè – et fille cadette de Cyprien Tokoudagba. Elise Tokoudagba est une artiste plasticienne béninoise qui explore, essentiellement mais non exclusivement la religion traditionnelle vodoun. Voie d’affirmation de son identité et de préservation de ce patrimoine, Elise Tokoudagba développe une œuvre oscillant entre peinture et sculpture. Ses créations plastiques offrent également une réflexion sur la société contemporaine béninoise qu’elle valorise en même temps qu’elle en dénonce les maux. Dans le cadre de l’exposition Vodoun qu’organise Le Centre, l’artiste propose des œuvres qui offrent la possibilité aux visiteurs d’explorer la richesse de la culture vodoun.

Entrée gratuite

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