Exposition solo

Détresse
Installation, 2018.

Omniprésents dans l'espace urbain béninois, les feux de détresse sont là pour signaler une conduite dangereuse, une impasse dans laquelle le conducteur se retrouve, contraint et en difficulté : ils signalent un appel à l'aide. Dans cette oeuvre, l'artiste met habilement en scène le lien qui existe entre ces feux et les vies humaines : la difficulté mécanique est métaphoriquement tout autant sentimentale, économique, professionnelle, sociale et politique. Ces deux rangées de phares, parallèles, montrent une division spatiale et peut-être sociale, illustrant l'isolement et l'écart des hommes entre eux dans l'infortune. Cette détresse est pourtant partagée, elle est un dénominateur commun entre les hommes et le signale que la mécanique fonctionne encore, suffisamment pour crier, alerter et appeler à l'aide.

Mon jardin
Série de 7 peintures, 2018.

Cette oeuvre originale offre un voyage dans l'univers personnel de l'artiste. Elle propose une immersion dans un milieu proche de son intimité. Le jardin en couleurs de Meschac Gaba, dans lequel se devine en négatif la végétation, traduit la relation qu'il entretient avec la nature qui l'environne, lieu de repos et de réflexion pour l'esprit créateur. Ces hysopes dessinées en contour par les éclats de peinture mettent à l'honneur cette composante importante de son travail, souvent éclipsée par les matériaux qui l'accompagnent, et par la critique.

Le soir du vernissage de l'exposition, Meschac Gaba a réalisé une performance, une déambulation dans le quartier de Lobozounkpa, à partir de l’œuvre Les perruques de Washington. A travers ces "architectures tréssées", l'artiste interroge les notions d'identité, d'altérité et les questions relatives aux mouvements migratoires.

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https://stevenson.info/artist/meschac-gaba/